LE VACCIN ANTI-GRIPPE RESPONSABLE D'UN DÉCÈS
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Metz, le 12 sept. 2018
On a appris ce matin que c'est bien à cause du vaccin anti-grippe que Charles est décédé. Voyons ensemble ce qui s'est passé. Charles était un sexagénaire heureux, un retraité heureux, un père heureux et un mari heureux. Charles était un gamin qui avait une soixantaine de printemps et tout allait bien jusqu'à ce matin fatidique où le couperet de la vieillesse vînt frapper à la porte de sa tranquillité infantile.
Charles guettait le facteur. A peine après qu'il soit passé, il prenait sa clef, de mettait à siffloter et se rendait à sa boîte aux lettres. Après l'avoir délicatement ouverte, telle une boîte de chocolats, les yeux brillants, il regardait les publicités qui s'offraient à lui. Les publicités de bricolage étaient ses préférées. Il y avait tant de choses à faire dans sa grande maison. Il avait tellement d'énergie que tous les projets de rénovation lui donnaient la joie de se lever le matin. Mais au milieu des documents publicitaires une lettre empoisonnée tel un serpent lové sous l'amas de papier se jeta au visage du pauvre Charles. Une lettre de l'Assurance Maladie lui était adressée.
"Vous devez vous faire vacciner contre la grippe. Après 65 ans, elle peut entrainer des complications graves comme une pneumonie pouvant nécessiter une hospitalisation."
"Après 65 ans, après 65 ans, après 65 ans..." Ces 3 mots se répétaient sans cesse dans sa tête. Il essayait de les chasser mais ils revenaient sans cesse. APRÈS 65 ANS VOUS ÊTES VIEUX. Charles ne savait pas qu'il était vieux. Certes, il venait de fêter ses 65 ans, mais personne ne lui avait dit qu'il était vieux, au contraire.
Il rejoignit difficilement son fauteuil préféré. Il s'assit lentement car des douleurs apparues soudainement dans les hanches vinrent lui rappeler qu'il était vieux maintenant. Il regarda son apéro et les cacahuètes qui étaient posés devant lui. "C'est fini, je n'y ai plus droit." Ah s'il avait pu ouvrir cette lettre après avoir pris l'apéro, il était encore jeune, maintenant, vieux qu'il était, il n'y avait plus droit. Il pensa à son repas de midi que sa charmante épouse lui avait préparé. Une grosse choucroute avec du lard, un jambonneau, 2 tranches de jambon cuit, et un quart de riesling. FINI ! Il n'y avait plus droit, il était vieux maintenant.
Charles est allé dans la grange, a pris une corde et un tabouret et c'est pendu. Il ne voulait pas être vieux et souffrir de la grippe et d'autres maladies.
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